‘’Le centre d’émission de Binza est dans l’abandon total (le jardin, les bâtiments, les équipements et les sanitaires ne sont plus entretenus) alors que le partenaire perçoit régulièrement de l’argent auprès des chaines fonctionnant sur le site de Binza sous prétexte d’achat carburant », dénonce un des rapports des ingénieurs de la RTNC que le ministre d’Etat à la communication et médias a demandé dès son arrivée à ce poste.
Ce n’est pas tout. La suite est une succession de honte pour le pays de Lumumba : «…Jadis les émetteurs de la RTNC pour la Radio et la télévision fonctionnaient à la puissance respective de 10 Kw et atteignaient la ville de Mbanza Ngungu dans le Kongo central. Aujourd’hui ce sont des émetteurs de 1 Kw sans réserve …. L’onduleur qui prenait le centre en charge au démarrage automatique du groupe électrogène est tombé en panne voilà bientôt une année ainsi que le régulateur de tension. Conséquence : Chaque fois quand il y a coupure de la SNEL le centre tombe dans le noir en attendant que le groupe prenne le relais».
Il n’en fallait pas plus pour que Jolino Makeleke, qui se dit nationalise, exprima sa volonté d’arracher le contrat de maintenance du site d’émission de Binza à Teleconsult, responsable de tous les méfaits énumérés ci-haut. Mais Teleconsult a des bras longs. Aussi, son patron, Parenti, revenu en catastrophe à Kinshasa, a obtenu un revirement spectaculaire du ministre Jolino : « Je préfère garder Teleconsut, qui a fait du bon boulot.», a lâché le ministre au sortir d’un repas avec Parenti, devant une assistance éberluée. En amont, le patron des médias congolais aurait, selon un des responsables de la RENATELSAT qui a requis l’anonymat, reçu des directives de la part de Vital Kamerhe, le directeur de cabinet de Félix Tshisekedi et son président de parti, pour couvrir Teleconsult.
A combien Parenti a-t-il acheté le soutien de Jolino Makelele pour la reconduction de son contrat de maintenance du site de Binza? La question est sur toutes les lèvres à la fois à la RENATELSAT, à la RTNC, et au cabinet du ministre lui-même.